La capacité d’autofinancement des collectivités locales, chiffre clef pour l’investissement, a bondi de 9,37 % en 2016.

Les premières remontées sur les finances des collectivités locales s’annoncent rassurantes. D’après des chiffres communiqués mardi par le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert, devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale, leur capacité d’autofinancement semble repartir nettement à la hausse : cet indicateur, significatif des investissements futurs des collectivités, a bondi de 9,37 % en 2016, après une légère augmentation en 2015.

Cet assainissement est le fruit de dépenses qui augmentent moins vite que les recettes. Les dépenses réelles auraient progressé de 0,77 % en 2016, soit une hausse « historiquement faible », selon Christian Eckert. Les frais de personnel auraient augmenté de seulement 0,9 % l’an passé. En parallèle, les recettes ont été assez dynamiques, marquant une hausse de 1,97 % en 2016.

Diversités extrêmes

Concernant l’investissement, la dépense (hors remboursement) a diminué de 2,29 %. Ce tableau positif tranche avec le constat de certains élus locaux, qui constatent que les projets financés ont nettement diminué. « La situation n’est pas la même pour les communes, les départements et les régions. Il y a des diversités extrêmes entre Guéret et Lyon, ou entre Hénin-Beaumont et Nantes », a reconnu Christian Eckert.

Tout cela devrait aider à tenir la prévision de déficit pour 2016, sachant que le déficit de l’Etat est légèrement inférieur aux attentes et que « le niveau des cotisations sociales semble tout à fait en ligne », selon Christian Eckert. « L’objectif du gouvernement de ramener le déficit public à 3,3 % du PIB se trouve conforté », a-t-il déclaré. Le chiffre définitif sera connu le 24 mars.

Source : Les Échos – Ingrid Feuerstein