Ce comité «permettra de traiter en temps réel les cas les plus graves de détérioration du crédit inter-entreprises», selon le ministre de l’Économie et le gouverneur de la Banque de France.

Les autorités françaises ont annoncé lundi la mise en place d’un comité de crise sur la question du crédit inter-entreprises face à la dégradation des délais de paiement, alors que l’épidémie de coronavirus affecte l’activité économique du pays.

Ce comité de crise vise à «répondre aux cas les plus difficiles et désamorcer une tendance à la cessation ou au retard de paiement», peut-on lire dans un communiqué commun du ministère de l’Économie et des Finances, de la Banque de France, du Médiateur des entreprises et du Médiateur du crédit.

Il «permettra de traiter en temps réel les cas les plus graves de détérioration du crédit inter-entreprises et d’encourager (…) les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs à fluidifier leurs relations commerciales, en veillant à la santé des petites et moyennes entreprises, plus fragiles en général que les grandes entreprises sur l’état de leur trésorerie», déclarent le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire et le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, cités dans ce communiqué.

Mise en garde sur l’allongement des délais de paiement des fournisseurs

Le gouverneur de la Banque de France avait déjà appelé vendredi les grands groupes à ne pas allonger les délais de paiement à leurs fournisseurs. Il avait notamment mis en garde contre la tentation de «tirer par précaution des lignes de liquidités pour se constituer des réserves» en profitant des mesures prises par la Banque centrale européenne (BCE) pour soutenir l’économie durant l’épidémie.

La constitution de ces réserves financières coûte aux grands groupes de l’argent qu’ils n’ont plus pour payer leurs fournisseurs en temps et en heure. Villeroy de Galhau a comparé l’attitude de ces groupes à celle des Français qui «se précipitaient dans les magasins pour acheter des paquets de nouilles».

Source : Le Figaro