La banque publique s’attelle à la simplification des produits d’assurance-export publics pour les diffuser auprès des PME et ETI.

Les slogans concoctés par bpifrance pour faire la promotion de sa nouvelle activité d’assurance-crédit à l’export attestent du changement de culture qui se prépare pour les équipes qui géraient les garanties publiques pour le compte de l’Etat chez l’assureur Coface. « Désormais bpifrance assure les entrepreneurs qui assurent à l’international » ou encore « Entrepreneurs nous assurons vos arrières quand vous allez de l’avant », clame la banque publique sur des encarts jaunes qui seront déployés massivement dans les prochaines semaines.

Chargée de gérer les garanties publiques à l’export pour le compte de l’Etat depuis le 1er janvier 2017, bpifrance a conçu cette campagne de communication pour faire connaître l’offre de garantie publique à l’export aux PME et ETI, qui à ses yeux l’utilisent encore trop peu. « Sur les 75 milliards d’engagements d’assurance-crédit à l’export de l’Etat, 96 % sont le fait de grandes entreprises. Jusqu’à présent, l’offre publique de soutien à l’export était conçue pour répondre à une demande de grands comptes et non pas sur une logique d’offre de services pour des PME ou des ETI », confirme Christophe Viprey, ancien directeur des garanties publiques chez Coface, qui vient de prendre la direction de bpifrance Assurance Export.

Démocratiser un produit d’initiés”

Pour la banque publique, il s’agit donc d’aller convaincre ses clients PME de recourir à ces outils pour exporter. « Aujourd’hui, l’assurance-crédit export est un produit d’initiés, nous voulons le démocratiser pour convaincre les PME de s’aventurer à l’international », résume Nicolas Dufourcq, directeur général de la banque publique. En 2017, il a prévu de doubler le nombre d’assurances-crédit souscrites par des PME pour le porter à 100 polices d’assurance.

Bpifrance, pour atteindre cet objectif, devra parvenir à simplifier l’offre d’assurance-crédit à l’export. Un préalable nécessaire pour la rendre accessible à des PME qui ne sont pas toujours équipées de trésoriers formés à ces problématiques complexes. La simplification est d’autant plus nécessaire que la banque publique entend traiter ces nouveaux dossiers sans étoffer les effectifs. « La simplification est nécessaire pour réaliser des gains de productivité et être capable d’assurer des PME avec des effectifs stables », détaille Christophe Viprey.

Source : Les Échos – Sharon Wajsbrot