L’organigramme du groupe Coface

Business case L’assureur-crédit français a amorcé sa transformation. Une nouvelle équipe dirigeante sera au complet dans un mois.

Trois des membres du comité exécutif ne prendront leurs nouvelles fonctions qu’en avril mais le nouvel état-major de Coface est prêt à en découdre. Alors que l’assureur-crédit, en partie détenu par Natixis, a dû se résoudre à publier des résultats 2016 dégradés par des sinistres dans les pays émergents, l’équipe dirigeante devra accélérer les grandes transformations du plan stratégique à horizon 2019 qui a été annoncé en septembre et qui doit faire du groupe « le partenaire assurance-crédit global le plus agile du secteur ».

Asie et Etats-Unis, des marchés stratégiques

Xavier Durand, X-Ponts nommé à la direction générale en février 2016, aligne trente ans d’expérience dans l’industrie des services financiers, notamment chez GE Capital, à travers le monde. Pour cet ancien administrateur de la banque turque Garanti Bank, qui fut aussi administrateur et président du comité de conformité de la banque thaïlandaise Krungsri Group, Coface est « un véritable exemple de réussite française à l’international ». Cette puissance de feu géographique – 50.000 entreprises clientes dans une centaine de pays – a incité le dirigeant, depuis son arrivée, à étoffer sa garde rapprochée avec des profils aguerris à l’Asie et aux Etats-Unis, des marchés stratégiques pour Coface. « J’ai fait évoluer l’équipe, notamment dans un marché clef comme l’Asie, afin de mieux répondre aux besoins des entreprises qui opèrent dans un environnement économique incertain et volatil. Ce sont des profils de tous horizons, venant de l’extérieur et de l’interne, qui savent gérer le changement et l’incertitude », explique-t-il, en se félicitant que « la richesse et la dimension internationale de ces parcours, et leurs qualités de leadership, donnent une nouvelle impulsion ».

Consultante passée chez IBM, Valérie Brami (Centrale Lille, master en finance), connaît bien, elle, le Japon. Recrutée alors qu’elle était directrice de programme de transformation, et membre du codir, d’Allianz France, elle a pris, en juin 2016, un poste nouvellement créé à la direction des opérations, avec une mission principale : améliorer l’efficacité opérationnelle et le service client. Au moment où l’une des priorités du groupe est de développer des stratégies de croissance différenciées en fonction des particularités de chaque marché, Thibault Surer (HEC, LSE, Stockholm School of Economics) a rejoint la direction de la stratégie et du développement. Cyrille Charbonnel (ISC), qui avait pris les commandes de la zone Europe de l’Ouest et France en octobre 2013, se verra, lui, bientôt confier celles de la souscription, une vaste direction qui comprend l’arbitrage des risques, l’information, le contentieux et la souscription commerciale. L’objectif assigné à cet ancien d’Heuler Hermès, qui a été administrateur exécutif de l’assureur-crédit portugais Cosec, est, entre autres, de renforcer la gestion des risques, en particulier dans les pays émergents. A son changement de poste le 3 avril prochain, il sera remplacé par Antonio Marchitelli qui était jusque-là en charge de la région Méditerranée et Afrique. Ingénieur électronique, féru de finance – il finalise un Ph. D -, ce dernier a travaillé sur la transformation des sociétés de bancassurance, et a notamment été, chez AXA, CEO pour la Serbie.

21 millions d’euros d’investissement

Nicolas Garcia, directeur commercial (MBA International Banking and Finance de la Birmingham Business School), qui fut, au début de sa carrière, analyste-crédit chez Euler Hermès, conserve la direction commerciale à laquelle il avait été nommé il y a moins de trois ans.

Parallèlement, Bhupesh Gupta (diplômé d’expertise comptable et de droit) servira le développement commercial sur l’Asie-Pacifique de sa base hongkongaise. Cet ancien vice-président corporate finance de Bank of America a quitté l’Inde en 1995, et n’a depuis cessé de changer de continent. Ancien de GE Capital, lui aussi, il peut puiser dans vingt-cinq ans d’expérience en crédit et gestion des risques. Au secrétariat général depuis 2015, Carole Lytton (Sciences po, droit public, droit international) est une Coface pur sucre. Entrée en 1983, elle prit la direction juridique et de la conformité en 2008, avant que ses responsabilités ne soient élargies aux ressources humaines et à la communication. Carine Pichon (Neoma Business School), directeur finance et risques, qui a conduit l’introduction en Bourse bouclée en 2014, veillera notamment cette année sur les 21 millions d’investissements et les 10 millions d’euros d’économies qui sont dans le viseur du groupe.

Source : Valérie LANDRIEU – Les Échos Business