Étude : comportement de paiement en Europe

Les entreprises françaises ont payé leurs fournisseurs avec 11,9 jours de retard sur le 1er trimestre 2012 

L’institut Altares, spécialisé dans la connaissance interentreprises, a publié son étude trimestrielle sur les comportements de paiements des entreprises en France et en Europe.

En France, sur le premier trimestre 2012, les retards de paiement se situent en moyenne à 11,9 jours contre 12,1 jours sur le dernier trimestre 2011. Cette moyenne est composée de :

– 32,6 % de paiements sans retard ;

– 36 % de retards de moins de 15 jours ;

– 2 5,8 % de retards se situant entre 15 et 30 jours ; 

– 5,6 % de retards supérieurs à 30 jours.

L’analyse par taille d’entreprise pointe du doigt les ETI et les grandes entreprises qui ne sont que 9,2 % à régler leurs fournisseurs à l’échéance. L’étude précise toutefois que des améliorations sont constatées sur le début du 2e trimestre 2012.

Les microentreprises (moins de 10 salariés) sont quant à elles 38,5 % à payer sans retard, et 6,4 % à régler avec plus de 30 jours après l’échéance.

Enfin, pour les PME (de 10 à 249 salariés), la situation demeure compliquée : 18,3 % respectent les délais de paiement (en baisse par rapport au 4e trimestre 2011), 47,7 % règlent avec moins de 15 jours de retard et 30,1 % entre 15 et 30 jours de retard.

Par secteur d’activité, le bâtiment présente les meilleurs chiffres avec une moyenne de 8,6 jours de retard de paiement, toutefois la part des paiements à l’échéance a diminué (de 45,8 % au 4e trimestre 2011 à 45,2 %). À l’opposé, le secteur hébergement-restauration-débits de boissons affiche des retards de paiement en hausse avec une moyenne de 15,7 jours de retard (contre 15,5 au 4e trimestre 2011).

Sur le plan européen, le retard moyen est stable à 13,2 jours. Toujours en tête de classement, l’Allemagne avec une moyenne de 6 jours de retard, suivie par les Pays-Bas (8,6 jours), la Belgique (11,6 jours) et la France (11,9 jours).

40,9 % des entreprises européennes règlent leurs fournisseurs sans retard, 28,8 % jusqu’à 15 jours de retard, 22,2 % entre 16 et 30 jours de retard et 8,1 % avec plus de 30 jours de retard par rapport à l’échéance.

La corrélation entre le risque de défaillance et les retards de paiement est à nouveau soulignée avec un seuil de 30 jours de retard identifié comme point d’accélération du niveau de risque.

Altarès, Analyse 1er trimestre 2012 : comportements de paiement des entreprises en France et en Europe, mai 2012

Revue fiduciaire : ALTARES publie son analyse des comportements de paiement au 1er trimestre 2012 !