L’agence Standard & Poor’s a plus relevé de notes d’entreprises en France qu’elle n’en a baissé l’an dernier.

Légère reprise de la croissance, bon dynamisme des marchés financiers, redémarrage des fusions-acquisitions… les entreprises françaises ont plutôt profité de ces conditions favorables pour améliorer leur solidité financière l’an dernier. Standard & Poor’s a en effet relevé la note de 13 sociétés, alors que, dans le même temps, elle n’en a abaissé que 11.

Plusieurs raisons expliquent que certaines entreprises ont vu la qualité de leur crédit réévaluée à la hausse. Pour trois d’entre elles, Elis, Europcar et Spie, il s’agit d’un effet « introduction en Bourse ». Ces sociétés, très endettées, ont pu lever des fonds en se cotant sur le marché et ainsi rembourser une large partie de leurs emprunts.

Améliorations structurelles

D’autres bénéficient d’un changement d’actionnaire, qui leur permet d’améliorer leur ratio d’endettement. C’est le cas notamment de TDF ou de Lafarge depuis sa fusion avec Holcim. Quant à Alcatel-Lucent, déjà passée de B à B+, sa note est actuellement sous surveillance positive dans l’attente de son rachat par Nokia. Enfin, certaines entreprises perçoivent les fruits de leurs efforts d’amélioration structurelle. C’est particulièrement le cas des constructeurs automobiles qui mènent depuis plusieurs années des restructurations de fond. Peugeot remonte ainsi de B+ à BB- et Renault retrouve la catégorie « investissement » en étant noté BBB-.

A l’inverse, des entreprises du secteur de l’énergie et des matières premières comme Vallourec, ArcelorMittal ou CGG ont vu leur note dégradée. Capgemini est passé de BBB+ à BBB après l’acquisition d’iGate, une opération à 3,6 milliards d’euros.

Dans l’ensemble toutefois, les entreprises françaises continuent à bénéficier d’une notation moyenne plus tournée vers la catégorie investissement, et légèrement supérieure à la moyenne. Une tendance qui devrait se poursuivre puisque 75 % d’entre elles sont assorties d’une note stable, qui ne devrait donc pas évoluer cette année. En outre, les sociétés hexagonales sont plutôt bien représentées dans les secteurs – services aux collectivités, grande distribution, immobilier – qui devraient bien se comporter cette année. D’autant que S&P mise sur une croissance de 1,6 % en 2016 et 2017 pour la France.

Source : Les Échos – Guillaume Benoit