Méthodologie
L’indicateur de risque sectoriel d’Ellisphere porte sur les sociétés actives ayant publié un bilan, hors holding et secteurs financiers, soit près de 1 100 000 entités. L’analyse du risque d’Ellisphere se fonde sur le score Ellipro qui est un indicateur destiné à donner, de façon synthétique, une estimation du risque de défaillance d’une entité, la défaillance étant ici le défaut légal (redressement ou liquidation judiciaire) ; le « risque très élevé » précède le « risque avéré » qui correspond au défaut légal. Consultez la présentation du score Ellipro
Analyse
Les Bâtiment & Travaux Publics (BTP), un secteur dynamique mais de plus en plus fragile
Dans un contexte peu favorable marqué par la chute des mises en chantiers, la frilosité des donneurs d’ordre ainsi que la baisse de pouvoir d’achat des ménages, la santé financière des professionnels du Bâtiment et des Travaux Publics reste fragile. A la fin du premier semestre 2014, près de 56 % des intervenants étudiés présentent un niveau de risque « Très élèvé à élevé » ou « élevé à moyen ».
Le risque sectoriel pèse principalement sur le segment de la « Construction » (58% de l’échantillon étudié). 21 % de cette population d’entreprises est désormais en risque « Très élevé à élevé ». Une légère amélioration du risque est enregistrée car près de 51 % des entreprises ont vu leur score Ellisphere révisé à la hausse contre 50 % au premier trimestre 2014. Cette amélioration est surtout marquée dans les segments « Immobilier » et « Matériaux de construction », partiellement préservés par le marché de l’ancien (locatif et rénovation). Question dynamisme, le BTP représente environ le quart des mouvements d’entreprises enregistrés sur un an (créations, défaillances et cessations à fin juin 2014). Le secteur reste donc très actif avec un coefficient de 1,7 contre 1,5 pour l’ensemble des secteurs d’activités. Ce bon niveau s’explique par une nette baisse des cessations d’entreprises (-16%) qui compense largement un essoufflement persistant des créations (-1%) et une progression des défaillances (+1%).
