Dans une reprise économique mondiale qui se confirme, l’Italie reste à la traîne. La prévision du gouvernement italien d’une croissance de 0.8% cette année est hors d’atteinte, et certains Instituts de recherche prévoient d’ores et déjà un PIB négatif a -0.4% pour l’ensemble de 2014. La vague réformiste de Matteo Renzi ne porte pas encore ses fruits et l’industrie manufacturière n’est pas en mesure à elle seule de supporter le poids d’un système vacillant, et ceci malgré les faibles signaux de reprise des secteurs alimentaire, mécanique et de la mode. La dynamique des exportations reste favorable mais elle ne peut pas compenser la contraction de la demande interne. Faute de moyens pour financer leur montée en gamme, les entreprises italiennes ont perdu d’importantes parts de marché dans le monde. Les PME, qui constituent le cœur du tissu industriel italien, sont les plus fortement frappées par le « credit crunch », ainsi que par la chute de la consommation des ménages (-12% depuis le pic de février 2008). Depuis 2007 environ 9.000 entreprises affichant un chiffre d’affaires compris entre 5 et 50 millions d’euros ont mis la clé sous la porte. Face à ces vulnérabilités, les assureurs confirment la tendance négative du comportement de paiement des entreprises de la Péninsule. Dans cet article,A.U. Group donne les clefs pour comprendre la situation des entreprisesitaliennes.