Développement international, nouveaux clients, nouveaux partenaires… La plupart des entreprises ont vocation à grandir. Mais les risques client et les risques de fraudes se multiplient en parallèle. Pour contribuer à la réussite collective, le credit management apporte ses bonnes pratiques et ses partenaires naturels, mais aussi sa réactivité au quotidien. Eric Latreuille, président de l’AFDCC, Association française des credit managers et conseils, nous explique comment.

Le credit management a-t-il du neuf à apporter aux entreprises en 2016 ?
Toujours ! Avec mes confrères, nous nous considérons avant tout comme les supports des fonctions commerciales, et des bâtisseurs de solutions. Dans nos groupes, cela se traduit par la recherche permanente de nouveaux process pour mieux appréhender le risque clients et mieux le maîtriser.

Il y a pourtant toujours autant de défaillances d’entreprises. Et il semble que, malgré les évolutions réglementaires, le DSO ne baisse pas vraiment ?
Les statistiques sont, il est vrai, implacables. Quelle que soit sa taille, la défaillance de l’entreprise – et il y en a tout de même eu 66.000 en France l’an dernier – est toujours due, principalement, au défaut de paiement ou à la défaillance de son principal client.
Mais derrière cette stabilité apparente, il y a une autre réalité tout aussi intangible. Pour espérer grandir, l’entreprise doit prendre des risques, s’exposer de plus en plus à l’international par exemple. Cela concerne également les PME qui n’ont pas, la plupart du temps, de spécialiste du credit management dans leurs organigrammes. Les credit managers se trouvent plutôt, en moyenne, dans les sociétés réalisant plus de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Voilà pourquoi, avec l’AFDCC, nous allons à la rencontre de ces sociétés, notamment en régions, pour leur apporter des éléments d’informations sur le métier, et leur montrer qu’une direction financière ou un trésorier peuvent très bien s’approprier les bonnes pratiques du credit management. Par la suite, et au fur et à mesure de leur croissance à l’international par exemple, elles auront également la solution de faire appel à un professionnel en temps partagé.

Une autre évolution majeure, c’est la digitalisation de l’économie. De plus en plus d’entreprises s’appuient sur internet pour prendre des décisions. S’agit-il d’un facteur de risque supplémentaire ?
Nous ne pouvons pas ignorer cette accélération de la circulation de l’information. Nous sommes au début d’un virage technologique, qui voit d’un côté l’information financière circuler plus librement au niveau des tribunaux de commerce avec la loi Macron, mais de l’autre des zones d’ombres qui grandissent, puisque les petites entreprises ne sont plus obligées de communiquer leurs résultats.

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Source : toutsurlerisqueclient.com – Euler Hermes