De plus en plus de TPE-PME s’attendent à une hausse de leur activité.
Les plans de formation restent dynamiques selon le baromètre Agefos PME.

De mieux en mieux. A la question de savoir si leur activité va « très probablement » s’améliorer en 2016, 30 % des entreprises du secteur marchand de 1 à 499 salariés répondent oui. Soit 9 points de plus que l’année dernière à pareille époque, selon le baromètre annuel d’Agefos PME, l’organisme paritaire collecteur agréé (Opca) en matière de formation professionnelle. A l’inverse, une entreprise sur quatre « seulement » s’attend à une régression de son activité. Elles étaient 44 % dans ce cas en 2013, selon ce panel issu d’une enquête menée par Ipsos auprès de 500 dirigeants de TPE-PME (pas forcément adhérents de cet Opca) et d’un peu moins de 900 salariés. La dernière fois que les deux courbes, celle des optimistes et celle des pessimistes, se sont croisées, c’était en 2011, et c’était dans le mauvais sens. Pour Joël Ruiz, le directeur général de l’Agefos PME, pas de doute : la reprise se confirme, même si les TPE se montrent un peu plus prudentes que les PME. « La tendance s’inverse », abonde Christine Lodewyckx-Granger, sa présidente. L’heure est d’autant plus à la confiance que le baromètre montre que l’optimisme se prolonge sur le premier semestre 2017, mais aussi qu’il creuse l’écart par rapport à ceux qui s’attendent à une régression de leur activité sur la première partie de l’année prochaine.
Optimisme ne signifie pas pour autant euphorie. Au moins en termes d’embauches puisqu’une majorité des répondants tablent sur une stabilité de leurs effectifs. Seules 18 % des entreprises sondées prévoient de recruter l’année prochaine. Le pourcentage paraît faible, mais il doit être mis en perspective. Non seulement il faut remonter à 2008 (et donc à avant le déclenchement de la crise) pour trouver un tel taux d’intentions. Qui plus est, une part plus importante des embauches se fera dans le cadre de créations de postes.

Mutations liées au numérique

Cet environnement favorable se traduit dans les plans de formation puisque près d’une entreprise sur deux en prévoit un, soit le même taux que lors du baromètre précédent. L’allant se confirme donc (« Les Echos » du 18 mars 2016), ce d’autant plus que les TPE s’y mettent aussi massivement. C’est, selon les dirigeants de l’Agefos PME, l’un des effets positifs de la grande réforme de 2014, avec l’instauration de la dotation PME, qui a apporté des moyens financiers supplémentaires. Cet afflux financier est bienvenu puisqu’il aidera à mieux intégrer les mutations liées au numérique : 62 % des dirigeants et 69 % des salariés en ont ressenti un impact fort ou très fort dans leur entreprise ou leur profession. Sans pour autant provoquer un vent de panique, bien au contraire, une majorité y voyant une opportunité.

Source : Alain Ruello – Les Échos