Dalenys et HiPay font état d’une forte dynamique commerciale.
Elles font mouche en ajoutant de la valeur à la gestion des flux de paiement.

Le métier de la gestion des flux de paiements fait penser à une belle endormie qui retrouverait tout son éclat. Ce marché se révèle en effet un créneau très porteur pour les start-up de la finance, notamment sur la partie paiement à distance. L’une après l’autre, les FinTech cotées Dalenys et HiPay ont ainsi publié lundi et mardi des performances qui ont de quoi faire rêver les acteurs de la « vieille économie ».

L’ex-Rentabiliweb, rebaptisé « Dalenys » en novembre dernier, a publié un chiffre d’affaires en hausse de 49 % en 2015, à 54,3 millions d’euros et de 109 % sur la seule activité paiement (11,9 millions d’euros). Ce pôle qui s’appuie sur l’offre de Be2bill a convaincu l’an passé de grandes enseignes comme Burger King, Bagelstein ou Animalis de lui confier des flux et il compte attirer des marchands étrangers désireux de se développer en France. Au total la société prévoit, sur la base de l’activité du mois de janvier dernier, de totaliser 1,6 milliard d’euros de paiements par carte bancaire traités en 2016, soit une hausse attendue de 73 % sur un an.

Partenaires des marchands

De son côté, HiPay a fait état mardi d’un chiffre d’affaires de 25,8 millions d’euros en 2015, en hausse de 12 %, l’activité monétique (hors micropaiements) enregistrant une croissance de 55 %, à 13,2 millions d’euros. L’accélération est encore plus nette au dernier trimestre 2015 puisque HiPay a alors vu son volume de transactions croître de 75 % sur un an. Contrairement à sa concurrente qui traite aussi les transactions en magasins, cette société spécialisée dans les paiements en ligne a convaincu en 2015 plus d’une centaine de nouveaux marchands de lui confier leurs flux (Auchan, Ba&sh, Nature et Découvertes, MylittleParis…). Elle anticipe ainsi, sur la base de son activité en décembre dernier, 1,3 milliard d’euros de flux traités en 2016. Le succès de ces nouveaux acteurs tient à leur positionnement. « Jusqu’ici le traitement des paiements était considéré comme une simple commodité. Nous nous présentons au contraire comme un partenaire des marchands, capable de les aider à maximiser leurs ventes et à se déployer à l’international », précise Gabriel de Montessus, directeur général de HiPay.

Ces FinTech allient pour ce faire nouvelles technologies et exploitation des données pour réduire la fraude et limiter au maximum les cas d’abandon des clients au moment de régler leurs achats. Elles peuvent notamment proposer un mode de paiement alternatif à la carte bancaire proposée si celle-ci a atteint son plafond. HiPay propose ainsi 220 méthodes de paiements – elle vient d’intégrer PayPal sur sa plate-forme – et peut traiter 150 devises. La société revendique aussi la capacité d’orienter les flux des clients vers la banque acquéreur la plus adaptée en fonction de leur profil, limitant encore les taux d’abandon et le coût de la transaction pour le commerçant.

Source : Les Échos – Ninon Renaud