Plombée par la contre-performance française mais aussi celle de l’Italie, la croissance n’a progressé que de 0,1 % au quatrième trimestre, selon la première estimation publiée par Eurostat. Pour autant, la progression de l’activité sur l’année s’avère un peu meilleure que ce qu’anticipait la Commission européenne.

Mauvaise journée pour l’Europe. Outre l’officialisation de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne , les nouvelles n’étaient pas très bonnes du côté de la croissance, vendredi. Selon Eurostat, en effet, le PIB de la zone euro n’a progressé que de 0,1 % au quatrième trimestre. Et connu une progression identique dans l’Union à 28.

Tant pour la zone euro que pour l’UE, il s’agit de la plus mauvaise performance trimestrielle de l’année. Mais ces chiffres, qui doivent encore être confirmés, ne constituent cependant qu’une demi-surprise, car un ralentissement était anticipé.

L’Allemagne, la France et l’Italie à la peine

Ils sont d’abord liés à la contre-performance de deux des principales économies du Vieux continent : la France, dont le PIB a baissé contre toute attente de 0,1 % au cours des trois derniers mois de l’année et l’Italie, qui a vu son activité plonger de 0,3 % sur la même période.

L’économie de l’Europe est aussi frappée par l’atonie de l’Allemagne qui n’est plus que l’ombre de la locomotive européenne qu’elle fut. Si Berlin ne publiera que le 14 février prochain les premiers chiffres de son PIB du quatrième trimestre 2019, l’Office statistique Destatis a publié mi-janvier une première estimation pour l’année 2019 qui ne laisse guère d’illusion : après +2,5 % en 2017 puis +1,5 % en 2018, la progression du PIB allemand est retombée à 0,6 % en 2019. Le dernier trimestre pourrait être légèrement positif, anticipent des statisticiens.

Seule consolation pour Bruxelles, la croissance de la zone euro s’avère un peu meilleure que ce qu’anticipait jusqu’à maintenant la Commission européenne : « Selon une première estimation du taux de croissance annuel pour 2019, basée sur les données trimestrielles, le PIB a progressé de 1,2 % dans la zone euro et de 1,4 % dans l’UE28 », explique Eurostat. Soit plus que le 1,1 % anticipé par l’exécutif européen.

Source : Les Échos – Claude Fouquet